Il y a des endroits que l'on a connu immuables. S'il y avait des changements, ils étaient imperceptibles à nos yeux. Le monde change et, pourtant, nos yeux demeurent hermétiquement clos et que nous refusons de voir à quelle vitesse notre environnement se désagrège.
Dans la tranquille forêt de Verrières en surplomb de Chatenay, on peut observer, après les pluies diluviennes, le terrain gras et les mares foisonnantes dont certaines débordent allègrement de leur lit. Des raidillons pentus qui se sont creusés à la faveur des déluges printaniers pour laisser cheminer le débordement qui se mue en petit torrent.
Notre maison prend l'eau et nous regardons ailleurs.
Il n'est pas impossible qu'en souvenir du crétacé, les déluges printaniers donnent naissance un jour à un lac qui serpentera au milieu des vestiges défensifs de 1870, entre les batteries à fleur de colline et le réduit central.